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Pas de stratégie gagnante sans gestion des compétences

Pas de stratégie gagnante sans gestion des compétences

A l’heure des mutations profondes du management dans un monde qui change de plus en plus vite une des clés essentielles du succès stratégique est la gestion des compétences.

Identifier et faire monter en compétence
, notamment pour les garder, les 5 % de salariés essentiels à la performance de l’Entreprise est le défi stratégique le plus important des dirigeants pour la prochaine décennie.
Le temps est compté, tout va vite et les entreprises n’ont plus le temps pour gérer et organiser les mutations.
L’omniprésence de la transition numérique, du management participatif, de l’autogestion du temps et du lieu de travail enfin de la robotisation bouleversent le rôle des talents.
Leur formation initiale ne leur permet plus de rester efficients à vie. *

Aux États l’éducation initiale mais au-delà de cette étape l’Entreprise a un rôle fondamental à y jouer. Ce rôle répond au défi stratégique le plus urgent de l’Entreprise et de nos sociétés démocratiques : l’éducation et la formation.

Education

Un pourcentage important de jeunes sortent du système scolaire sans aucune formation, pour eux il sera compliqué de trouver un emploi.
Pour ceux-là, aux entreprises de les former, l’apprentissage est la voie à privilégier.
C’est déjà et ce sera de plus en plus la position stratégique gagnante : répondre au défi de l’inadéquation entre la demande et l’offre de compétences. **
A l’Entreprise d’en optimiser les parcours pour que les futurs collaborateurs y trouvent des réponses satisfaisantes à leurs aspirations de salariés et de citoyens.

Formation

C’est aussi aux entreprises de former leurs collaborateurs tout au long de leur vie professionnelle.
C’est de la rationalité économique pure, les entrepreneurs ne peuvent pas se contenter de se séparer des collaborateurs qui n’ont plus les compétences nécessaires pour les remplacer par de nouveaux.
Adapter les compétences coûte moins cher et souvent plus efficace que d’en recruter de nouvelles.
C’est aussi la meilleure des sécurités pour les collaborateurs qui si leur poste venait à disparaître leur offrirait des facilités pour accéder à un nouveau poste au sein de l’entreprise ou ailleurs si l’entreprise ne pouvait pas leur en proposer.

La nécessaire adaptation de la stratégie des entreprises

La montée en puissance des directeurs des ressources humaines est la clé de voûte de cette adaptation.
Les projets stratégiques ne peuvent plus ignorer sous peine d’échec certain la gestion fine des compétences et des talents.
Repérer les collaborateurs qui jouent le rôle de moteur de la création de valeurs devient critique, ils sont peu nombreux, moins de 5 % des effectifs.
Les détecter pour les faire monter en compétences dans des entreprises de plus en plus agiles et frugales renforcera considérablement le rôle du directeur des ressources humaines.

Un impératif stratégique majeur

Au-delà de l’intérêt légitime de l’Entreprise, les entrepreneurs ne peuvent plus considérer que ces sujets de l’éducation et de la formation ne sont pas de leur ressort.
L’accroissement formidable des inégalités dans la répartition des richesses ces trente dernières années condamnerait irrémédiablement le capitalisme s’il n’était pas mis un terme à cette évolution délétère.

La pérennité du capitalisme est liée à l’égalité des chances.
L’éducation et la formation sont les voies à privilégier pour y parvenir durablement.

Selon un rapport de Dell et «l’Institut pour le Futur», think tank californien 85% des emplois de 2030 n’existent pas aujourd’hui.
** En France pour 2018, selon les chiffres de pôle emploi 330 000 emplois ont été non pourvus, les instances patronales parlent de plus de 400 000.