Les entreprises recherchent des talents et font des bilans de compétence !!!

 

La compétence est une certaine capacité à faire comme il faut, avec souvent des normes établies, des mesures de succès et de conformité.

La compétence liée souvent au haut potentiel est quelqu’un chez qui vous allez chercher les qualités que vous aviez il y a quelques années ». Elle confirme vos propres idées.

Ces collaborateurs indispensables passent leur vie comme à l’école, ils ressemblent au chef.

On reste dans le mono culturel.

 

Le talent c’est autre chose.

Souvent irritante la personne de talent arrive à faire mieux que nous et différemment.

Elle ne raisonne pas et n’agit pas comme nous mais y arrive mieux, elle s’exprime en dehors de nos critères.

Souvent rétive, elle vote avec ses pieds et si cela ne lui convient pas elle part.

Précieuse, il faut donc la traiter différemment pour créer un espace multiculturel possible.

 

L’entreprise recherche évidemment des talents pour leur agilité et leur adaptation à la nouveauté mais en quantité plutôt homéopathique.

La structure, comment on l’appelle, mise massivement sur la norme, la conformité. Elle a peur des talents et c’est particulièrement vrai en France pays de la norme et des ingénieurs.

 

Le talent serait donc différent de la compétence, à l’opposé : rare, imprévisible souvent, surprenant toujours, alors que la compétence s’exprime dans ce qui est attendu et espéré.

 

Comment équilibrer entre ces deux besoins dans l’entreprise et ces deux expressions du savoir-faire ?

 

Le talent est souvent présenté comme une aptitude particulière, une qualité rare, une façon de faire très personnelle.

D’où vient-il donc ?

Si vous demeurez dans le simple constat du côté marginal du talent vous vous précipiterez alors rapidement vers les compétences beaucoup plus accessibles à la gestion d’une direction des ressources humaines ou d’un manager.

 

Admettre le talent de l’autre et le gérer c’est accepter de pouvoir intervenir sur ce qui nous échappe largement car le talent est une forme de névrose. *

Cette névrose est positive car elle va déterminer un style.

Nous reconnaissons où est le talent à sa forme très spécifique de répétition qui exprime l’obsession, la névrose répétitive dans ses variations : cinq notes et nous reconnaissons le compositeur, trois coups de pinceau et le peintre est identifié, quatre images et le metteur en scène est reconnu.

Cette façon de faire, ce style, cette marque est celle du talent.

 

Mais attention ce talent s’inscrit toujours dans un environnement immédiat, dans un futur, mais aussi dans un leadership. Il va donc incarner une vision.

 

Le talent s’adresse à la machine à désir qui est notre cerveau.

C’est cela qui fait sa valeur élevée.

Le talent dialogue avec nos neurones, la névrose de l’autre cherche nos neurones miroirs et parfois il les trouve : coup de foudre.

 

Les hauts potentiels compétents assassinent les talents.

Le talent bypass et les hauts potentiels compétents respectent les us et coutumes, qu’à cela ne tienne car les organisations pour durer, prospérer, se régénérer ont toujours besoin d’emprunter des chemins différents.

Pour toutes ces raisons vous devez absolument protéger les talents de votre entreprise, « vos talents ».

 

Vous avez-vous peut-être envie de rejeter ces propos ou au contraire vouloir les développer ou peut-être aussi vous interroger vous-même sur la parabole des talents qui nous est toujours adressée : qu’as-tu fait de ton talent ?

Parabole complexe car comme vous le savez dans ce texte le mot talent à la même origine que le mot valeur.

Le talent est une valeur, il faut donc le proposer pour être dans la vie.

Cette parabole nous intime de ne pas gâcher les dons que nous avons reçus.

C’est-à-dire de s’engager avec une mentalité active et entreprenante malgré les risques à faire grandir les organisations et in fine la fraternité.

 

Pour vous aider dans cette quête de sens je vous propose quelques questions simples qui secouent quand on se les pose.

1. Quels sont les talents qui manquent dans notre entreprise ?
2. Pourquoi ?
3. Est-ce que nous les avions ?
4. Est-ce que nous les avons perdus ?
5. Quelles sont les talents visibles que nous possédons ?
6. Sont-ils valorisés ?
7. Avons-nous le courage d’aller dénicher les talents cachés ?
8. Si oui comment ?
9. Le talent est-il cyclique ponctuel ou relève-t-il d’un besoin permanent ?
10. Et moi et moi, que fais-je, qu’ai-je fait et que ferai-je de mon talent, si j’en ai ? Suis-je trop bien élevé ?

A vous de trouver.